Peurs ou phobies : comment s'en libérer ?
Quelle distinction entre les peurs et les phobies ? 2 questions à se poser.
Question 1 : Avez-vous peur des araignées au point de ne même pas prendre le risque de faire une balade en forêt et d’en croiser une ? Ou quand vous en voyez une vous perdez vos moyens ? L’idée est de mesurer où en est la peur et si elle empêche la personne de vivre sa vie normalement. Une autre question est intéressante,
Question 2 : Avez-vous uniquement cette peur ou vous en avez ou en avez-vous eu d’autres ? Si la personne a d’autres peurs qui nuisent à son quotidien ou si elle a l’impression qu’une peur en chasse une autre, il s’agit probablement d’anxiété.
Une approche et un accompagnement différent selon votre réponse.
La peur
Tout d’abord la peur est une émotion naturelle et utile (comme toutes les émotions), elle nous sert à mesurer le danger, à éviter les risques, elle donne aussi l’alerte et la force de fuir en cas de besoin.
Nous avons tous de nombreuses peurs ou préférences, ex. prendre la voiture vs l’avion, l’escalier vs l’ascenseur. Il y a aussi des peurs archaïques comme la peur du noir, des chiens ou des insectes. Même si c’est parfois désagréable, elles ne nous empêchent pas de vivre.
En revanche, lorsque la peur nous paralyse en l’absence de danger réel, prend des proportions démesurées, monopolise nos pensées et influence de façon négative nos comportements et nos choix, elle devient pathologique.
Les phobies
Elles sont une forme de troubles anxieux où l’angoisse se focalise sur un objet, une situation ou une activité précise qui ne la justifie pas. Si certaines formes s’atténuent généralement grâce à des stratégies d’évitement, d’autres peuvent perturber sérieusement la vie quotidienne.
3 types de phobies
La phobie simple, est la peur anormale, excessive et injustifiée d’un objet ou d’une situation. Par exemple, la peur de certains animaux, du vide, de l’avion, de l’eau, des miroirs, des aiguilles… Il y aurait plus de 6 000 sortes de phobies simples ! Certaines sont assez répandues et connues, comme la peur des lieux clos (claustrophobie), la peur des aiguilles (bélénophobie), ou encore la peur des chiens (cynophobie), d’autres peuvent sembler plus étranges comme la peur des clowns, du mariage, des lapins ou des escargots. Il n’y a rien de logique et le danger n’est pas forcément le déclencheur. Très souvent ces peurs sont liées à un besoin de contrôle excessif ou la peur de la mort. La plupart des personnes vivent avec leur peur en mettant en place des stratégies d’évitement.
L’agoraphobie, c’est le fait de redouter de se retrouver dans des lieux publics dont on pensent ne pas pouvoir s’échapper. Par exemple dans les transports en commun, centres commerciaux, files d’attente ou théâtres. Certain.e.s agoraphobes restent chez eux pendant des années, ne sortant qu’exceptionnellement, accompagnés d’un proche de confiance. Les personnes souffrant de troubles paniques développent parfois une agoraphobie, mais certain.e.s agoraphobes ne connaissent pas ce type de trouble.
La phobie sociale est une forme grave et parfois très invalidante de phobie. Elle se caractérise par la peur d’être observé et jugé par les autres, ou encore d’être gêné ou humilié par ses propres actions. Elle se manifeste par une peur déraisonnable d’une ou plusieurs situations sociales : peur de prendre la parole devant un groupe, de s’adresser à des inconnus, de manger sous le regard des autres, d’aborder une personne du sexe opposé ou encore de se rendre à l’école. Dans ce dernier cas, on parle aussi de phobie scolaire. La phobie sociale interfère fortement avec le travail ou l’école et peut conduire à la dépression.
En tant que Sophrologue & Hypnothérapeute, il me semble essentiel de faire la différence entre ses différentes peurs pour pouvoir vous accompagner au mieux et vous réorienter si besoin. En effet, si les peurs peuvent disparaître en 1 ou 2 séances d’Hypnose, les phobies nécessitent souvent un accompagnement plus poussé voire un soutien médicamenteux s’il s’agit d’anxiété profonde. Je collabore avec des psychologues ou psychiatres pour un suivi plus complet.