La dépression, ses signes et ses symptômes. Nous avons la chance de vivre dans un pays développé avec un accès au soin facilité. La prise en charge des maux du corps est rentrée dans les moeurs, chacun a pris l’habitude de consulter des spécialistes pour un diagnostic plus juste et une efficacité des soins. Ce n’est pas encore toujours le cas pour la santé mentale. Dépression, Burn-out, État dépressif… autant de termes évoqués fréquemment sans que l’on en connaisse réellement les symptômes.
La dépression se caractérise par un ensemble de symptômes (répertorié par le DMS-IV) et non par un signe isolé. Les signes de celle-ci concernent des troubles non seulement de l’humeur mais aussi du fonctionnent corporel et cognitif. Pour établir le diagnostic de dépression, la présence d’un certain nombre de ces signes est nécessaire. Il existe 9 symptômes majeurs dans la dépression.
Pour rappel, seul un diagnostic médical peut affirmer la présence d’un trouble dépressif chez une personne.
Les 9 symptômes majeurs de la dépression
L’humeur dépressive
Un sentiment de tristesse ou de vide présent presque tous les jours et toute la journée. C’est vraiment la particularité de cette tristesse, c’est qu’elle est quasi-permanente et n’a pas de motif précis. Cette tristesse peut être accompagnée de pleurs ou de sentiment de désespoir.
Diminution de l’intérêt
Un désintérêt marqué pour la quasi-totalité des activités et par conséquent une absence de plaisir pour des activités qui étaient agréables jusqu’à l’épisode dépressif. La personne atteinte d’un syndrome dépressif racontera toutes les activités de sa journée d’une voix monotone et détachée d’émotion.
Evolution du poids
Les troubles alimentaires liés à la dépression sont caractérisés par une perte ou une prise de poids significatives en l’absence de modification du régime alimentaire. La perte de poids vient d’un manque d’appétit en lien avec le manque d’intérêt général, quand l’excès d’appétit vient lui plutôt combler le sentiment de vide en avalant de grandes quantités de nourriture.
Troubles du sommeil
Les troubles du sommeil dans la dépression sont caractérisés par l’insomnie (difficulté à trouver le sommeil, réveils multiples pendant la nuit…) ou l’hypersomnie (temps de sommeil nettement supérieur à la moyenne comme pour fuir la souffrance).
Évolution de comportement psychomoteur
Il s’agit d’un ralentissement psychomoteur, les personnes atteintes de troubles dépressifs ont des gestes lents, un débit de parole lent. Cette lenteur peut également atteindre certaines fonctions biologiques comme la digestion. À l’inverse dans certains cas, on peut être confronté à une extrême agitation.
Fatigue
Les troubles dépressifs entrainent une fatigue quasi-permanente. Un manque d’énergie qui va mettre la personne en difficulté pour se mettre en activité. La fatigue est également induite en partie par les troubles du sommeil rencontrés.
Sentiment de dévalorisation
Lors d’un épisode dépressif, la personne ressent un sentiment excessif de dévalorisation de sa personne et/ou éventuellement un sentiment de culpabilité important qui est le plus souvent en dehors de toute réalité.
Troubles cognitifs
Un dysfonctionnement cognitif qui diminue la capacité de raisonnement. Une grande difficulté à penser, à se concentrer et à se positionner ce qui entraine une incapacité à prendre des décisions.
Idées noires
Ces idées noires peuvent concerner la personne atteinte du trouble dépressif ou d’autres personnes. Elles concernent entre autre des idées récurrentes de mort ou de suicide. La personne dépressive peut également penser au suicide de façon concrète avec l’imagination d’un scénario de suicide. Le passage à l’acte suicidaire est l’un des risques majeurs de la dépression.
Le suivi médical
La prise en charge du trouble dépressif est important, ne laissez pas les situations s’installer, il y a peu de chances que cela s’améliore tout seul.
Prenez rendez-vous avec un psychiatre qui saura trouver le traitement adapté pour vous aider à vous calmer, à dormir ou à reprendre de l’énergie tout simplement. J’entends souvent, le psychiatre ne sert à rien à part me donner des médicaments, c’est son job ! Assez peu d’entre eux, propose un suivi psychologique. La prise de médicament est souvent nécessaire pour vous permettre de vous apaiser et d’être en capacité d’enclencher un suivi psychologique.
Il est donc essentiel, d’être suivi en parallèle par un.e psychologue, un.e Sophrologue ou un.e Hypnothérapeute.