Les conditionnements affectifs sont une procédure d’apprentissage au centre des théories béhavioristes qui permet via un stimuli d’obtenir une réponse réflexe. Au départ le stimuli ne provoque pas de réaction, puis il acquiert la capacité à le provoquer.
On parle souvent de conditionnement Pavlovien à cause des expériences d’Ivan Pavlov et notamment celle menée avec un chien. En effet, il mena plusieurs expériences pour induire une réaction chez le chien selon différents stimulus après avoir remarqué que le chien se mettait à saliver lorsqu’il entendait les pas de la personne qui le nourrit dans le couloir. Le chien identifie donc un stimuli dans le cadre d’une situation qui amène la même réaction. La réaction est donc le fruit d’un apprentissage.
Qu’est-ce que les conditionnements affectifs ?
La dimension affective est introduite de façon inconsciente car intimement liée aux besoins fondamentaux d’amour et de sécurité, elle sous-entend que nous recevons de l’amour sous certaines conditions.
Nos conditionnements affectifs se créent tout au long de notre vie, d’abord avec nos parents : « pour être aimé, je dois être sage ou être fort, ne pas pleurer… » Puis à l’école, où les injonctions sont encore nombreuses « pour être aimé, je dois avoir de bonnes notes ou être parfait » – cela peut créer des carcans, enfermer les adultes dans ce qu’ils pensent devoir faire et n’ont dans ce qu’ils ont envie de faire.
Les principaux conditionnements affectifs :
- Sois parfait ! « Tu dois être le premier » « Sois le meilleur » « Vise le haut du podium »
Les personnes soumises à ce conditionnement vivent dans l’insatisfaction permanente, une grande intolérance envers elle-même, un besoin de perfection et la peur d’échouer, la crainte du jugement d’autrui.
-
Fais plaisir ! « Sois gentil » « Fais-moi plaisir » « Rends service »
Des personnes sans limite, qui font passer les besoins des autres avant les leurs, qui attendent l’amour de l’autre par rapport à leurs actions.
- Sois fort !
« Sois courageux » pour les garçons parfois accompagné de « les garçons ne pleurent pas »
« Tu n’as aucune raison d’avoir peur » « Tu es trop sensible »
Des personnes qui pensent pouvoir résister coûte que coûte, ne s’autorise pas à se laisser aller.
- Fais des efforts !
« On n’a rien sans rien » « Fais en plus » « La réussite ça se mérite »
Tout semble compliqué, insurmontable, les personnes se sentent dévaluer, jamais à la hauteur.
- Dépêche-toi !
« On est encore en retard à cause de toi » « Tu traînes tout le temps »
Des personnes impatientes, stressées, qui se sentent bousculer et se bousculent en permanence.
Que pourrions dire plutôt ?
- Tu as le droit de faire des erreurs,
- Fais-toi plaisir aussi,
- Sois comme tu es,
- Prends ton temps,
- Fais les choses simplement…
Comment réagissons-nous ?
Nous allons développer des comportements parasités, les fameux complexes et mécanismes de défense.
C’est comme ça que nous pensons « je suis nulle », « je n’y arriverai jamais », « personne ne m’aime », « je n’ai pas le droit », « je suis le meilleur » et oui un complexe peut passer pour un excès de confiance alors qu’il s’agit là aussi de la mise en place d’une protection.
Et nous devenons alors des spécialistes de la procrastination, de la dévalorisation, de la fuite, de l’activisme ou encore l’agressivité verbale…. Et encore bien d’autres mécanismes de défense.
Comment la Sophrologie peut être aidante
Nous vivons tous avec des conditionnements affectifs, tant qu’ils ne nous empêchent pas de vivre notre vie, pas de raison de s’y attarder. En revanche, si nous nous sentons enfermés, bloqués alors il est tant de réagir !
La Sophrologie va permettre de prendre conscience de ces conditionnements affectifs, de s’en libérer, de savoir ce que nous voulons vraiment et pas ce que nous pensons vouloir. Travailler sur cette partie de soi, nous permet d’être plus conscient, confiant et d’aller vers nos propres valeurs de vie, à aborder dans le cadre d’une démarche Sophrologique complète pour ne pas envoyer tout balader avant d’en avoir les ressources 🙂
Une opportunité de changer et de poser un regard bienveillant sur nous-mêmes, de s’accepter et de développer l’auto-compassion.